La fatigue donne forme au monde, elle aiguise la perception, elle établit une infranchissabilité réciproque entre les êtres, mais, par-là aussi, une communication.
Quatre personnages anonymes, réunis par l'aventure de l'espace quotidien le découvrent au fur et à mesure qu'il s'étend devant eux. A chaque pas naissent des paysages inconnus, c'est le regard qui les fait apparaître. Le guide qui les conduit c'est peut-être l'absence.
Un écrivain qui vit seul sur une péniche, en Serbie, invite sept amis à dîner. A leur grande surprise, il est accompagné par une femme alors qu'il est connu pour être misogyne. Il leur raconte, au cours de la soirée, son voyage en Europe de l'Ouest.
Un jour d'été, en Ile-de-France, le narrateur est piqué au pied par une abeille, fait qu'il interprète comme un signe annonciateur de sa rencontre avec la voleuse de fruits. Sur les traces de cette jeune femme, dont l'intention est de rejoindre sa famille, il entame alors un périple épique vers la Picardie au cours duquel chaque détail du monde qui l'entoure prend une signification singulière.
La mère de Peter met fin à ses jours le 21 novembre 1971, à l'âge de 51 ans. Quelques temps plus tard, il raconte l'histoire de cette vie déserte où il n'a jamais été question de devenir quoi que ce soit. Petite fille, pourtant, elle avait supplié qu'on lui permette d'apprendre quelque chose.
Une journée peut être vaste comme le monde, longue comme le temps même. Et la réussir, c'est réinventer toute la poésie du monde et faire que l'histoire n'ait pas été comme au premier jour.
Sans raison, une femme demande à son mari de s'en aller et de la laisser seule avec son fils de huit ans. Elle est désormais libre. Adapté au cinéma par l'écrivain en 1978.